Lecture
: Luc 10 : 25
I
illustration :
C'est
l'histoire humoristique d'un homme qui se présente à la porte du ciel.
Arrivé là-haut on lui demande
: "Pouvez-vous nous dire quel acte de gentillesse avez-vous
accompli durant votre vie ?" L'homme répondit : "Une
fois j'ai vu une bande de motards grossiers qui harcelaient une vieille
dame. Je me suis dirigé droit sur le chef de bande et je lui ai mis mon
poing sur la figure !" Alors on lui demanda : "Quand
est-ce arrivé ?" Et l'homme a répondu : "Il y a à peine
30 secondes !"
Il
arrive parfois que l'on s'attire des ennuis en essayant d'aider quelqu'un…
Nous allons voir aujourd'hui l'histoire du Bon Samaritain, un homme qui a
accompli un acte de bonté et est devenu célèbre. Je crois qu'ils sont rares
ceux qui n'ont jamais entendu parler du Bon Samaritain. Tout cela vient de
cette belle histoire que Jésus a racontée il y a 2000 ans.
Notre loi condamne même la non-assistance à
personne en danger.
Toute
cette discussion tourne autour de trois questions :
I - La question était presque juste
"Un
docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l'éprouver
: "Maître, que dois-je faire pour hériter la vie
éternelle?"
Jésus
lui dit : "Qu'est-il écrit dans la loi ? Qu'y lis-tu?"
Il répondit : "Tu aimeras le Seigneur,
ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de
toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même."
"Tu as bien répondu," lui dit Jésus
; "fais cela, et tu vivras."
1 –L'homme de loi a
posé une question qui semble bonne :
Mais
Jésus répond à la question par une autre question. Quelqu'un a compté que
Jésus aurait posé 300 questions selon les évangiles.
Jésus dit : " Qu'est-il écrit dans la
loi? Qu'y lis-tu?"
Chaque
matin les Juifs orthodoxes récitaient le Shema. Cela parle
d'aimer Dieu de tout son être. Mais ce docteur de la loi avisé a même
ajouté le commandement de Lévitique 19 concernant aimer
notre prochain…
Jésus
lui dit : "Bonne réponse !"
Dans Mat.
22 : 37, on demanda à Jésus quel était le plus grand commandement ? Sa
réponse fut la même : " Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout
ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le
plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu
aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent
toute la loi et les prophètes."
Puis avec un éclat dans les yeux Jésus dit au
docteur de la loi : " fais cela, et tu vivras."
Le verbe "vivre" n'est
pas tiré du mot Bios, qui entretient la vie, mais du mot zoé, qui est
la vie par
excellence
!
La
question du docteur de la loi était presque juste ! Oui, mais presque ce
n'est pas tout à fait juste !
Il y a un petit mot dans la question du
docteur de la loi qui gâche la question.
2 – La Vie Eternelle
: Le plus grand problème de toute l'existence… Mais on ne peut en hériter
par ce que nous FAISONS :
Etre
à la recherche de la vie éternelle est une bonne recherche ; Tout le monde
devrait y être engagé.
Le
docteur de la loi dit : "Que dois-je FAIRE pour hériter la vie éternelle
?" Voilà le petit mot !
Ni
vous ni moi ne pouvons FAIRE quoi que ce soit pour gagner la
vie éternelle.
Jésus
a déjà FAIT tout ce qui était nécessaire de faire.
Vous n'avez rien à faire pour hériter de quelque
chose.
Savez-vous
pourquoi j'ai hérité de quelques francs quand ma mère est morte ? Le
notaire a cherché tous ses enfants et moi j'étais le onzième et le dernier.
Alors il a pris la somme et l'a partagé en onze parts égales. J'étais
son fils ! Je n'ai rien eu à FAIRE ! J'ai hérité parce que je suis de
la famille. Le 21 mai 1945 je suis né dans ce foyer !
Le
seul moyen que nous ayons d'hériter la vie éternelle est de naître dans la
famille de Dieu !
Une fois que vous êtes dans la famille, vous êtes un héritier.
Jésus
a en quelque sorte lancé un défi quand il a dit au docteur de la loi :
"Fais cela et tu vivras !"
Pourquoi
?
Parce que le docteur
de la loi savait pertinemment bien qu'il ne pouvait pas observer les
commandements à 100%, et tout le temps, sans interruption !
Vous
qui lisez ces lignes, pensez-vous pouvoir le faire pour gagner la vie
éternelle ?
Voilà
la différence entre vivre sous la loi et vivre sous la grâce :
-
La loi dit : "Fais cela et tu vivras !" (Or, c'est
impossible)
.
-
La grâce dit : "Reçois la vie et fais cela ! " (Avec
Jésus c'est possible)
Ainsi,
au lieu de piéger Jésus, le docteur de la loi s'est piégé lui-même par sa
propre logique.
Comme
il sait très bien qu'il n'aime pas son prochain comme il devrait, il
demande plus de clarification. Nous sommes ainsi amenés à la deuxième
question :
II - La mauvaise question
3 – Voici la
mauvaise question : " Et qui est mon prochain?"
Ce
docteur de la loi voulant se justifier cherche une échappatoire ou un vide
juridique ! Qui est mon prochain ?
Voilà la mauvaise question : "Qui est
mon prochain ?"
Peut-être qu'à vous la question semble assez
bonne, mais il faut savoir qu'à cette époque un débat était ouvert parmi
les experts Juifs. Les rabbins étaient en désaccord, à savoir qui
fallait-il inclure comme son prochain dans ce commandement ? Qui
fallait-il aimer exactement comme prochain ?
Les
docteurs de la loi et la foule n'auraient eu aucun problème si Jésus avait
simplement dit : "Votre prochain c'est la personne qui vit près
de vous, cette personne qui vous est semblable."
Si
Jésus avait dit, "Votre prochain, c'est votre peuple, les
Juifs." Tout le monde aurait été satisfait.
Mais au lieu d'un traité théologique, ou d'un
séminaire sur l'anthropologie culturelle, Jésus va raconter une histoire
poignante.
Certains experts en littérature disent que nous avons ici la plus grande
courte histoire qui ait jamais été racontée. Elle inclut une tragédie, des
méchants, une intrigue bien ficelée, un héros et une bonne fin.
En
réponse Jésus dit : "Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho.
Il tomba au milieu des brigands,"
4 – Jésus ne donne
pas l'identité de cet homme. Est-ce un Juif ou un païen ?
Un
pasteur qui est passé par cette route plusieurs fois raconte qu'en l'espace
de 27 Km l'élévation tombe de 700m au-dessus du niveau de la mer à
Jérusalem à 260m en dessous du niveau de la mer à Jéricho. C'est une route
étroite, sinueuse et pleine d'épingles à cheveux. Plusieurs cavernes où des
voleurs peuvent s'y cacher. Aujourd'hui les seuls voleurs sont les petits Bédouins
qui vous font payer 3$ pour les prendre en photo sur leur chameau, et pour
5$ vous pouvez vous asseoir sur le chameau !
-
" le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s'en allèrent, le
laissant à demi mort."
Le dépouillèrent : Selon une autre traduction, "Le
dévêtir".
Le
fait qu'on lui ait enlevé ses vêtements a créé un problème : On connaîtrait
son identité culturelle par ses vêtements. Même aujourd'hui, Arabes et
Juifs s'habillent différemment. N'ayant plus de vêtements, les passants ne
pouvaient plus déterminer si c'était un Juif ou un païen ?
-
" Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin,
ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu,
l'ayant vu, passa outre."
Ici
nous avons les deux premières surprises… Certainement que ces
professionnels de la religion, c'est à dire des gens bien, vont secourir ce
blessé.
Oui ! mais voilà ! Cet homme n'ayant plus d'habits, ils ne peuvent pas
déterminer si c'est un Juif ou un païen ! Les Juifs orthodoxes haïssaient
les païens… Ils n'en auraient même pas touché un.
Selon
l'art de raconter chez les Juifs, il devrait y avoir trois personnages. La
foule attendait donc le troisième en pensant que celui-ci allait être
quelqu'un de bien !
Ils s'attendaient certainement à ce que le troisième soit un simple Juif
qui va aider le blessé.
Mais
Jésus avait une autre grosse surprise !
. "
Mais un Samaritain,…"
5 – L'auditoire est
resté bouche-bée, frappé d'un grand étonnement :
Vous
connaissez le genre d'animosité qui existe aujourd'hui entre Juifs et
Palestiniens. Voilà comment se comportaient les Juifs et les Samaritains en
ce temps-là !
Jésus ne l'appelle pas BON Samaritain, c'est une distinction qui fut
ajoutée par la suite.
Le
Samaritain aurait dû être le méchant. Jésus en fait un héros !
Les voyageurs habituellement n'emportaient pas de
bandages. Ce voyageur à dû déchirer ses vêtements en bandelettes pour
bander les plaies de ce blessé. L'huile et le vin qu'il avait pour se
nourrir vont être employés pour nettoyer les blessures et ranimer cet
homme.
Puisque
cet homme ne peut pas marcher, il va le mettre sur sa monture ! :
" il le mit sur sa propre monture, le
conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui.
Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à
l'hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le
rendrai à mon retour."
Voilà
bien une histoire qui se termine d'une manière inattendue pour l'auditoire
de Jésus !
Un silence planait à la fin de l'histoire … Ils étaient choqués… Un
Samaritain !!! Et qui soigne cet homme. !!! Et même va payer pour lui ???
Pendant
ce silence de réflexion, Jésus en profite pour poser SA propre
question :
III - La bonne question
6 – " Lequel de
ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au
milieu des brigands?"
Le
docteur de la loi n'a même pas été capable de dire : le Samaritain !
Il dira," C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui,
"
Notre
comportement à l'égard des gens doit être selon le modèle de ce Samaritain.
La
bonne question est : Pour qui suis-je un prochain ?
Jésus
semble dire que c'est bien plus important d'être un prochain que de couper
les cheveux en quatre à savoir QUI EST notre prochain.
1 Jean 4 : 20 - " Si quelqu'un dit
: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur ; car celui qui
n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit
pas?
Et
nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son
frère."
Rom.
5 : 7 - " C'est difficilement qu'on accepterait de mourir
pour un homme droit. Quelqu'un aurait peut-être le courage de mourir pour
un homme de bien.
Mais Dieu nous a prouvé à quel point il nous aime : le Christ est mort pour
nous alors que nous étions encore pécheurs.
Par
son sacrifice, nous sommes maintenant rendus justes devant Dieu ; à plus
forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu.
Nous étions les ennemis de Dieu, mais il nous a
réconciliés avec lui par la mort de son Fils." F.C.
Finalement,
l'amour de ce Bon Samaritain, c'est l'amour que Dieu a eu pour nous…
Nous
étions des étrangers pour Dieu.
. Nous étions moribonds sur le bord de la route, à
demi morts.
.
Aucune religion n'a pu nous aider !
Jésus est venu et a payé de sa personne pour nous
secourir !
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1 commentaire:
En ces temps où nous vivons, encore peu de personnes sont prêtes à venir au secours d'un inconnu qui se meurt sur une route. Personnellement, je reconnais que je ne mettrais pas en jeu ma sécurité, en m'arrêtant sur une route dangereuse pour sécourir un inconnu qui pourrait même être en train de me tendre un piège?!
Pourquoi condamner alors les deux premiers qui sont passés outre?
Seigneur, apprends moi à être le prochain de ceux qui m'entourent.
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