Sentiment ou commandement ?

AIMER L’AUTRE COMME SOI-MÊME

L’amour de Dieu n’est pas un sentiment, c’est un commandement. On aime par obéissance à la Parole de Dieu et le sentiment nait par la suite. Dans Matthieu 22 : 36-40, Le Seigneur Jésus Christ parle de l’amour ainsi : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.»

L’amour de Dieu consiste donc à aimer premièrement Dieu, de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée, puis deuxièmement, son prochain comme soit même. S’il est facile d’aimer Dieu qu’on ne voit pas, il est plus difficile d’aimer son prochain. Mais, qui est notre prochain ? Que nous en dit la Bible ?
La parabole du bon samaritain nous indique qui est notre prochain.
« Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? Jésus reprit la parole, et dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s'en allèrent, le laissant à demi mort. Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha, et banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l'hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même. » Luc 10 : 29-37.

Selon ce passage, notre prochain, ce n’est pas celui qui partage la même foi que nous, ce n’est pas non plus celui qui vient de la même région que nous, c’est tout simplement la personne la plus proche de nous. Toute personne dans notre environnement immédiat, la Parole de Dieu l’assimile à notre prochain et nous commande de lui témoigner l’amour de Dieu. Ainsi donc, pour revenir au passage de Matthieu 22 : 36-40 cité plus haut, il apparaît qu’un homme ne peut aimer son prochain s’il ne s’aime lui-même. Matthieu 7 : 12 nous dit « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes. » Ce qui pourrait se traduire ainsi : estime l’autre comme tu t’estimes toi-même.
Ainsi, la façon dont nous nous considérons joue un rôle déterminant dans notre capacité à donner de l’amour aux autres.
Il est important que tout chrétien né de nouveau prenne conscience de sa valeur pour Jésus Christ et Dieu le Père. Car ainsi, il s’apprécie justement et peut donner aux autres cette même mesure d’estime et d’amour.

Regardons dans Luc 15 : 11-32 l’histoire du fils prodigue : « Il dit encore : Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux. Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. Étant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires. Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était. Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer. Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras ! Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ; mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé. »

Face à la joie de son père suscitée par le retour du fils prodigue, la réaction du frère ainé trahit un complexe d’infériorité. En effet, il s’est toujours appliqué à la tâche et a toujours été fidèle à son père dans l’espoir de gagner son estime. Il ne voulait surtout pas ressembler à son frère cadet qui causait par ses attitudes de la peine à leur père. Mais, malgré tous ses efforts, le fils ainé souffre de constater que son père n’a jamais fait pour lui le geste qu’il a posé pour son vaurien de fils : « tuer le veau gras ». C’est ainsi que de nombreux chrétiens se comportent devant leur Père. Ils veulent mériter par leurs actes, leurs attitudes, les dons du Seigneur, oubliant que de par leur identité de fils, ils sont désormais cohéritiers avec Christ.
Le frère ainé a toujours travaillé comme un employé qui recherche la faveur de son maître. Tout son dévouement et ses bonnes dispositions n’étaient motivés que par la mauvaise image qu’il avait de lui-même ; il ne savait pas que son père l’aimait et l’aimerait toujours quel que soit son apport dans l’entreprise familiale. Car ce qui importait, c’était son rang de fils. A cause de cette mauvaise estime de lui-même, il méprisait son frère cadet qui représentait tout ce qu’il s’appliquait à ne pas être afin de gagner l’amour de leur père. Finalement, il n’a pas su partager la joie de son père au retour de son frère. Il n’a su témoigner de l’amour ni à son père, ni à son frère simplement parce qu’il ne s’aimait pas suffisamment lui-même.

Celui qui est conscient de la valeur qu’il a aux yeux du Père s’estime lui-même ; il est alors capable de communiquer tout cet amour qu’il reçoit à autrui.

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1 commentaire:

Unknown a dit…

Finalement, l'amour n'est pas si altruiste que ça, si il faut s'aimer soi-même d'abord avant de prétendre aimer l'autre...

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