Lu pour vous

A la 1ère église que nous avons fréquenté, le culte démarrait à 9h30 chaque dimanche. Il y avait un couple qui arrivait toujours en avance, vers 8h30, histoire de s'installer toujours sur les mêmes chaises ; c'était devenu “leurs” chaises en quelque sorte.

Parfois, je me demande si j'ai un sens de l'humour un peu décapé qui manque d'une certaine spiritualité. Un beau dimanche, pendant le culte, j'ai chuchoté à l'oreille de mon mari, 'Et si nous arrivions dimanche prochain vers 8h15 et que nous piquions leurs chaises ?' Comme il me connait bien, il s'est contenté de sourire...

En fin de compte, je dois admettre que je ne connais pas du tout l'autre côté de notre salle de culte, dans notre nouvelle église. Et, en même temps, je réalise que les habitudes sont réconfortantes et qu'elles donnent un sentiment de stabilité. D'ailleurs peut-être, à tort.

J'ai toujours en tête l'image d'une des plantes de ma maison. J'étais en train de la rafraîchir et, en l'extirpant de son pot, j'ai vu que les racines étaient toutes emmêlées, sans aucune place pour continuer leur croissance. Cette plante avait besoin de nouvelle terre et d'un pot plus grand. Alors je me suis posé cette question : les habitudes qui remplissent notre vie, est ce qu'elles sont également un obstacle à notre croissance ?

Les Israélites dans le désert, après leur sortie d'Egypte, ça m'a toujours impressionné. Ils se mettaient en route quand la nuée s'élevait au dessus du tabernacle, mais aussi longtemps qu'elle restait en place, ils ne bougeaient pas. Ils attendaient et, quand la nuée s'élevait, ils se mettaient en route.

Moi, je n'étais pas du tout prête à quitter mon petit village tranquille du centre-Var, tout-droit sorti d'une carte postale ! Pour aller où ? Vers Paris, cette grouillante métropole. Sans doute y en a-t-il qui rêvent de vivre à Paris, mais comment quitter les cigales et leur merveilleux chant d'été ? Comment quitter les vendanges qu'on faisait à l'automne, dans un esprit bon enfant (c'était tellement dur que je finissais la journée sur les talons, complètement cassée à force de me pencher pendant des heures... mais j'aimais ça !) Sans oublier non plus mes cachettes secrètes où se trouvaient les délicieux champignons ? Nous avions même assez d'oliviers sur notre terrain qui produisaient chaque année de quoi faire deux litres d'huile d'olive ; à la fin de l'hiver, nous allions chercher notre huile d'olive au moulin à coté. Comment ne pas oublier ce feu dans la cheminée, au moulin, où nous faisions griller un bout de pain trempé dans une excellent anchoïade, le tout arrosé d'un rosé bien frappé ? Une tradition importante pour les Provençaux, qui en était devenue une pour nous aussi. Et que dire du printemps, avec cette explosion de couleurs des amandiers et des cerisiers? Et, oh oui, aussi, les asperges sauvages !!! Snif, snif...

Mais, Dieu avait d'autres projets pour nous. Le temps est venu, comme pour ma plante, de changer du pot. Quand je jette un coup d’œil arrière, je vois bien que tout était préparé d'avance pour nous. Les racines qui poussent dans nos habitudes nous empêchent de faire des progrès et elles entravent notre maturité spirituelle. J'ajouterais que nos habitudes nous font rentrer dans l'autosatisfaction et la complaisance.

Chaque changement est une occasion d'apprendre une nouvelle vérité au sujet de Dieu. Et de pousser nos racines plus profondément en Lui.
Love,

PS : 'Eh chéri, si nous nous asseyions de l'autre coté dimanche prochain?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je reconnais que je fais partie de ceux qui ont une aversion pour le changement.

Mais comment être sûr que c'est le moment de passer à l'autre étape et aussi que le changement est voulu de Dieu?

John a dit…

En général, quand c'est le temps de passer à autre chose avec Dieu, se que l'on avait coutume de faire ne fonctionne plus. On s'interroge, on interroge Dieu et Il nous indique la voie du changement. C'est ce que j'ai constaté dans ma vie.

Anonyme a dit…

Je retiens une chose aussi; c'est que Dieu parle tantôt d'une manière, tantôt d'une autre.

L'essentiel, c'est de veiller sur notre coeur et nos motivations profondes qui nous poussent à changer ou à ne pas changer. Car Dieu valide la bonne foi.

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