'Sharmion, est-ce que tu te soucies de leur âme, ou est-ce que
tu te vantes de tes connaissances bibliques ?'
Je venais juste de parler avec deux visiteurs d'un groupe
religieux qui faisaient du porte à porte et le St-Esprit – comme d'habitude –
eut le chic de me frapper en plein dans le mille! En rentrant à la maison,
j'avoue que je ressentis de la honte.
Cela me fit penser à un livre que j'ai lu récemment : 'Unchristian' (Pas si chrétien que ça). Ce livre est le fruit d'une
étude réalisée par le groupe Barna auprès de non-chrétiens âgés entre 18 et 39
ans. Le but de l'étude consistait à savoir comment les chrétiens étaient perçus
par cette tranche d'âge. Barna est une société reconnue pour leurs recherches
dans le domaine des transformations spirituelles. L'idée n'était pas de
stigmatiser les chrétiens mais de les aider à voir quelques erreurs dans leur
façon d'évangéliser. Jésus est en effet beaucoup plus que les preuves logiques
que nous essayons de faire passer.
Nous ne méritons sans doute pas toutes les perceptions négatives dont nous faisons l'objet par ce groupe d'âge, mais il faut reconnaître qu'il y a quand même certaines de leurs perceptions qui sont justes.
Nous ne méritons sans doute pas toutes les perceptions négatives dont nous faisons l'objet par ce groupe d'âge, mais il faut reconnaître qu'il y a quand même certaines de leurs perceptions qui sont justes.
Par exemple, je suis plus que coupable d'utiliser les étiquettes
suivantes pour décrire ceux et celles qui n'ont pas Jésus dans leur vie : 'pas sauvés, perdus,
pêcheurs, non-chrétiens...'. Réalisons-nous
que cela nous limite vraiment dans notre capacité de les voir en tant qu'êtres
humains ? J'oublie trop souvent qu'il était une fois, moi aussi, je
n'étais pas sauvée, mais perdue, pécheresse, et non chrétienne !
Lors d'un congrès d'évangélisation auquel j'ai assisté dans le
passé, l'un des orateurs insista sur le fait que, pour évangéliser
efficacement, il faut absolument démontrer un véritable intérêt envers les
non-convertis (et voilà encore une étiquette !).
Connaissons-nous le style de vie de cette tranche d'âge? Selon
Barna, il est plus varié que celui de leurs parents. Les quelques lignes qui
suivent n'en sont qu'une esquisse mais je trouve que c'est important d'avoir
quelques notions à leur sujet.
Les personnes de ce groupe d'âge ne veulent pas être définies
comme 'normales'. Elles
sont férocement individualistes malgré le fait qu'elles aiment 'appartenir' à un groupe. Elles sont sceptiques vis
à vis des leaders et des institutions et elles recherchent sans cesse de
nouvelles expériences. Et elles pensent qu'elles peuvent tout à fait mener une
vie qui a du sens sans Jésus.
Elles considèrent que les chrétiens sont amicaux, que nous avons de bons principes et des valeurs. Mais le reste est moins flatteur...Ce qu'elles remarquent surtout chez nous, c'est l'opposition à beaucoup de choses plus que l'affirmation de nos croyances. Nous sommes dépeints comme anti-homosexuels, incapables de vivre avec ceux qui ne croient pas comme nous, des gens qui portent toujours des jugements sur tout et sur tous. Elles pensent que nous sommes condescendants, revêtant un air de supériorité morale et d'autosatisfaction, professant que tout va toujours bien pour nous ; et cela, elles le considèrent comme de la pure hypocrisie. Elles nous perçoivent comme des gens qui ont besoin d'avoir toujours raison (Aïe Aïe...), sans être vraiment intéressés à les écouter, se sentant aussi souvent comme des cibles devant être impérativement converties.
Alors que faire ? Le grand commandement que Jésus nous a donné, c'est 'd'aller dans le monde entier et de prêcher la bonne nouvelle à toute la création'. L'évangélisation n'est pas un concours de popularité ni une affaire de compromis, loin de là, mais je pense vraiment que cette étude de Barna nous donne quelques idées à méditer.
Elles considèrent que les chrétiens sont amicaux, que nous avons de bons principes et des valeurs. Mais le reste est moins flatteur...Ce qu'elles remarquent surtout chez nous, c'est l'opposition à beaucoup de choses plus que l'affirmation de nos croyances. Nous sommes dépeints comme anti-homosexuels, incapables de vivre avec ceux qui ne croient pas comme nous, des gens qui portent toujours des jugements sur tout et sur tous. Elles pensent que nous sommes condescendants, revêtant un air de supériorité morale et d'autosatisfaction, professant que tout va toujours bien pour nous ; et cela, elles le considèrent comme de la pure hypocrisie. Elles nous perçoivent comme des gens qui ont besoin d'avoir toujours raison (Aïe Aïe...), sans être vraiment intéressés à les écouter, se sentant aussi souvent comme des cibles devant être impérativement converties.
Alors que faire ? Le grand commandement que Jésus nous a donné, c'est 'd'aller dans le monde entier et de prêcher la bonne nouvelle à toute la création'. L'évangélisation n'est pas un concours de popularité ni une affaire de compromis, loin de là, mais je pense vraiment que cette étude de Barna nous donne quelques idées à méditer.
L'apôtre Paul n'avait pas peur de montrer son humanité, sans
forcément dévoiler son intimité : 'Je
ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas'.
Dans les moments où nous sommes amenés à partager Christ, le fait de montrer
nos faiblesses et d'admettre nos luttes enlèvent cet air de supériorité qui
nous est attribué. J'ai souvent entendu dire que le fait d'avoir deux oreilles
mais une seule bouche signifie qu'il faut écouter deux fois plus que parler.
Aujourd'hui plus que jamais, les gens ont besoin de mes deux oreilles, et d'une
vraie compassion. Peut-être devrions-nous jeter nos jugements à la poubelle...
Oh, combien de fois dans une journée je réalise que je juge les autres !
Il est vrai que la Parole dit : 'Ne
savez-vous pas que les saints jugeront le monde ?'. Mais il s'agit du
futur, alors je serais bien mieux de garder mes jugements pour plus tard, quand
le temps sera venu. Et pourquoi nous focalisons-nous si souvent sur
l'homosexualité ? La réalité, c'est que nous vivons dans une société
complètement cassée sexuellement, remplie de pornographie, d'adultère,
d'échangisme et j'en passe... Nous savons ce que Dieu pense au sujet de ces
pratiques, mais savons-nous vraiment gérer nos relations avec ceux qui s'y
adonnent ? Je crois que nous devrions demander à notre Seigneur – celui
qui a tant de compassion – de nous en donner une bonne dose, avec aussi de
l'amour et de la bienveillance envers ceux qui ne le connaissent pas.
Je propose que nous relevions le défi de 'nous conduire avec
sagesse envers ceux du dehors'
Love,
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